Commission musique cinéma du 2 décembre 2010

Compte-rendu de la commission Bib92 Musique et Cinéma

02/12/2010 (Médiathèque de Châtenay-Malabry)

Participants : Roselyne Rychembusch (Clamart), Christelle Picard (Bourg-la-Reine), Loïc Forray (Sceaux), Gauvain Sansepee (Boulogne-Billancourt), Christophe Ohrel (Saint-Cloud), Philippa Tomasi, Jean-Michel Audrain, François Gaudin, Tristan Vinatier (Antony), Céline Chambon, Carine Dax, Didier Norgeot, Guióm Virantin (Châtenay-Malabry).

 

1. Désherbage, mise au pilon :

Si le désherbage est lié à l’importance de la collection, le fait d’avoir déjà, ou non, constitué un fonds de base est un élément déterminant dans ce type de pratique. En ce sens, une différence évidente est à noter entre fonds de CD et fonds de DVD. Ces derniers ayant intégré bien plus tardivement nos bibliothèques, aucun des participants n’a été amené à désherber de façon systématique au sein des collections de DVD. Par contre, le désherbage de disques compact est une pratique maintenant rodée par la plupart des bibliothèques.

 

Le choix s’opère bien plus souvent pour remédier à un problème physique altérant le document qu’à la suite d’un arbitrage intellectuel. Les statistiques de prêt (et donc le taux de rotation) entrent aussi en compte dans le cadre de ces décisions. Si certains désherbent toujours dans la douleur, d’autres ont appris à en faire abstraction tant les proportions peuvent sembler importantes (jusqu’à 1 CD désherbé pour 1 acheté).

Le problème de base restant la recherche de place dans les bacs, plusieurs pratiques sont employées : mise directe sous pochette (sans boîtier), présentation de best-of, utilisation de coffrets multiples fins… Lorsque la réserve est très proche de la banque de prêt (comme à Sceaux), cette « mise à l’écart » semble moins fatidique que dans les cas où l’éloignement de celle-ci oblige à différer le prêt. Les documents mis en réserve faisant l’objet d’une demande de prêt gagnent quelquefois le droit d’entamer une « seconde carrière» dans les bacs.

A noter que les portails électroniques de nos établissements permettent désormais au public d’avoir connaissance de l’existence de ces documents.

Cette discussion sur le désherbage nous a interrogé sur la politique d’acquisition et nous a amené à choisir d’aborder ce thème lors de notre prochaine réunion.

 

2 - Les ressources numériques :

Le service proposé par Bibliomédia a été évoqué : il présente plusieurs abonnements en fonction des modules qu’on souhaite utiliser (téléchargements d’ebooks et musique en fichiers chronodégradables, forum de questions/réponses sur le droit…) mais semble peu convaincant : prix assez élevé, catalogue relativement peu développé et inexact (erreurs dans des noms d’auteurs, pax.) et contraintes d’utilisation nombreuses. La bibliothèque du Chesnay (78) compte visiblement arrêter ce service après un an d’utilisation.

Le service CristalZik, adopté par Boulogne, semble plus convaincant. Il permet (après numérisation) l’écoute en format .mp3 du fonds de la bibliothèque (CD, vinyles) mais aussi des fonds des autres bibliothèques abonnées au service (sous réserve qu’elles acceptent ce partage). CristalZik permet également le téléchargement de musiques libres de droits depuis certains sites sélectionnés. On ignore quels sont le tarif et les modalités d’obtention du service si on souhaite l’ajouter à un équipement ne bénéficiant pas déjà d’un fonds audio.

Le principe du service Maxicours (cours en ligne, avec possibilité d’utiliser des outils tels qu’emploi du temps, tableaux de progression) et ses formules d’abonnement sont présentés.

Les services de VOD sont également mentionnés, en particulier l’offre ArteVOD ; cette technologie ne rencontre pas encore un franc succès en raison des nombreux problèmes techniques qu’elle pose, en fonction des configurations informatiques et des débits internet très divers des utilisateurs.

D’autres plateformes (on cite en particulier l’offre de la Cité de la musique) proposent dans leur formule grand public gratuite suffisamment de services de qualité pour qu’il ne soit pas nécessaire de souscrire un abonnement payant n’apportant pas systématiquement un réel plus au public.

 

3 - Blogs et bibliothèques :

Le blog de la bibliothèque d’Antony, son principe de fonctionnement et son histoire sont présentés. Le blog permet une discussion car les autres internautes/usagers peuvent réagir à un billet ou en poster un eux-mêmes. Il est également possible au bibliothécaire de sortir des limites parfois étroites de son fonds. Il est conseillé de mettre l’accent auprès des élus sur la modération lors de la phase d’élaboration d’un projet de blog. A Antony, une charte d’écriture est consultable par les usagers du blog. Elle est basée sur la netiquette, charte de bonne conduite pour les usages participatifs en ligne.

La bibliothèque de Sceaux a ouvert un profil Facebook sur lequel figure son agenda culturel ; on y trouve des photos, vidéos et podcasts réalisés à l’occasion des animations de la bibliothèque. Afin de toucher plus largement le public étudiant local, la bibliothèque s’est, en plus de cette apparition sur internet, concertée avec le cinéma, le studio d’enregistrement et un espace de concert municipal afin d’élaborer des actions coordonnées et une communication plus active à destination de ce public précis.

A noter que si la bibliothèque d’Antony a pu bénéficier de la prise en charge d’une grande partie de ces tâches par son informathécaire, l’équipe Son et Image  de Sceaux gère directement ces pratiques (qui se révèlent très chronophages).

Le principe de « métablog », rassemblant les contenus multimédia de plusieurs médiathèques, a été abordé. Cependant un tel outil, pouvant prendre de grandes proportions et diluant les responsabilités (de modération, ou purement techniques), semble arriver trop tôt : les établissements présents en France n’ont pas tous un accès identique aux ressources multimédia… on attend que toutes les bibliothèques proposent un site internet au contenu pertinent !

La création d’un forum Bib92 Musique et Cinéma semble quelque peu prématurée.

 

Sujets proposés pour la prochaine réunion :

- un point sur les animations image et son, plus particulièrement autour du cinéma ;

- un point sur la politique d’acquisition en secteur image et son.

{jcomments on}