Le 2.0 - par Pascal VISSET (BiB92)

FORMATION BiB92 – 22 octobre 2009

TECHNOLOGIES 2.0 ET COLLABORATIVES AU SERVICE DES BIBLIOTHEQUES

Présentation à retrouver sur le slideshare de BiB92

1. Les nouveaux concepts : le 2.0 et le travail collaboratif

Le travail collaboratif

Principes

Le principe du travail collaboratif : un groupe effectue des tâches en parallèle et dispose d’une information commune et accessible (effet bibliothèque).
L’organisation repose sur la mise en commun des idées et des savoirs : pas de concurrence mais de la coopération, à tous les niveaux !
Le modèle est celui de l’association : participation active et créative de chacun. Pas besoin d’appartenir au même groupe pour créer ensemble. Référence : principe de libre association de Max Stirner + les coopératives ouvrières ou agricoles du 19e siècle (cf. Hervé Le Crosnier et les « bibliothèques coopératives »).

Intérêts

Les compétences de chacun sont décuplées par leur fusion avec celles des autres.
On obtient ce qu’il y a de mieux par l’association : on est meilleur à plusieurs que tout seul ! On y reviendra avec la « sagesse des foules »…

Outils

Les outils de communication (internet par exemple) favorisent la collaboration en nous libérant des contraintes liées au temps : l’information est disponible, facilement reproductible et aisément stockable.

Les outils de partage, très nombreux :
- outils de production d’information : blogs, dépôts vidéo ou photo, wikis, commentaires ;
- outils de sélection de l’information : vote, tags ;
- outils de promotion de l’information : flux RSS, partage de signets, critique.
 
Le « 2.0 »

Naissance d’un concept

Expression « web 2.0 » : inventée par Dale Dougherty, de la société O’Reilly media, en 2004. Vient du constat que le web, loin d’être sorti affaibli de la crise des start-up de 2001, était entré dans une nouvelle phase… la phase « 2.0 ».
Au cœur du concept de Dougherty : l’idée que l’utilisateur n’est plus seulement un spectateur d’internet mais devient acteur en :
- proposant du contenu ;
- interagissant avec les autres utilisateurs.

A sa suite, Tim O’Reilly a précisé le terme dans un article resté fameux : What is Web 2.0, 2005. Parmi les caractéristiques du web 2.0, il retient : le réseau, le système participatif et le web envisagé comme une plate-forme multifonctionnelle.
Idée centrale : mettre à profit l’intelligence collective et tirer le bénéfice de l’intelligence des foules (cf. The wisdom of crowds, de James Surowieski, 2004).
Idée-clé de Tim O’Reilly : « l’attention collective sait retenir des informations plus pertinentes que n’importe quel autre filtre ».
John Battelle : un des fondateurs du fameux Wired magazine, était à l’origine de la conférence sur le Web en 2004, à l’occasion de laquelle fut inventée l’expression « web 2.0 ».

Une (r)évolution ?

Polémique autour du web 2.0 : concept marketing, escroquerie ou véritable révolution qui place l’utilisateur au cœur du web ?

La réalité se situe vraisemblablement entre les deux… si le 2.0 est aussi un concept marketing, il s’appuie sur des changements réels : innovation technique, modèle de participation sociale, changement dans les formes de valorisation économique.

Le web 2.0 donne accès à de nouveaux outils de communication qui facilitent :
- la publication de l’information,
- le partage de l’information,
- la réaction à l’information.

Le web 2.0 marque donc une réelle évolution (sinon révolution) dans les usages du web : on est bien passé d’un web « 1.0 » où le surfeur était passif et consommateur d’information, à un web 2.0 ou le surfeur devient un contributeur actif et producteur d’information.

Brainstorming … et changement de paradigme

Quelques exemples permettront de saisir la nature des changements induits par le web 2.0 :
- passage de l’encyclopédie Britannica en ligne à Wikipédia,
- passage des sites web personnels au blog,
- passage de la publication unilatérale à l’aménagement d’un espace pour réagir et participer,
- passage du classement par répertoire / arborescence au tagging (folksonomy)
- passage de la transmission d’un contenu rigide à la syndication de contenu,

Ces exemples sont tirés de la liste établie lors de la séance de travail à O’Reilly Media où fut créé le terme « web 2.0 ». On peut y ajouter (comme à l’écran) le passage de la diffusion en direct au podcast.

Ces cas concrets ont fait évoluer la composition même du web et le rôle de ses principaux acteurs :
- les leaders du web créatif sont les internautes, plus seulement les entreprises ou fournisseurs,
- le surfeur est devenu actif et non plus passivement consommateur,
- l’interactivité passe désormais par la publication et la création d’information, non plus seulement par la sélection,
- c’est le tag qui dans le web 2.0 permet de signaler l’information : il s’agit d’un mot-clé mais dont l’usage est plus souple (il n’émane pas d’un index prédéterminé) et collaboratif (le tag peut être attribué par le producteur de contenu mais aussi par les internautes).

Des outils…

Partager et publier

Les outils mis à disposition des internautes pour la publication et le partage de contenu se sont multipliés et leur facilité d’usage s’est grandement améliorée :
- logiciels et systèmes de création et de gestion de contenus (blogs, CMS et tous outils permettant une publication en ligne rapide, simple, collaborative et efficace),
- plateforme de partage de documents numériques (Flickr pour les images, Youtube pour les vidéos, wikis pour l’information, Del.icio.us pour les signets).

Réagir et commenter

Les sites, les blogs et les plateformes de partages de contenus réservent un espace de commentaire :
- espace de réaction laissé à l’usage plus ou moins libre de l’internaute (les commentaires sur les blogs ou sur les sites de grands médias comme Le Monde, Libération etc.),
- espace de commentaires et d’annotations sur les documents partagés au moyen des plateformes citées juste avant.

Participer et publier

La publication participative a vu le jour au début des années 2000, sous la forme du journalisme participatif, apparu en Corée (Agora Vox est le plus ancien en France, suivi de Rue 89, Le Post, ou encore MediaCitoyen). Les avantages sont la réactivité et la liberté de publication… l’inconvénient majeur, l’absence de vérification avant la publication.

Evaluer, classer, recommander

Les sites proposant du contenu culturel ou artistique proposent désormais très souvent de l’indexer (ou « tagger ») et parfois de l’évaluer :
- la possibilité de proposer des étiquettes ou des tags participe du principe de la folksonomy,
- la possibilité d’évaluer ou de classer les ressources proposées est souvent proposée sur des sites de vente en ligne comme Amazon.fr, mais aussi sur certains portails de bibliothèques.
 

2. Les Wikis

De Hawaï au Web…

Wiki Wiki !

Le nom « wiki » Vient de l’hawaiien « wiki wiki », qui signifie « rapide ». Le concept a été inventé en 1995 par Ward Cunningham, informaticien américain, qui parlait de « wikiwikiweb ».
Ward Cunningham travaillait sur un projet de développement de logiciel. Afin de créer une documentation accessible et qui pouvait être enrichie par tous, il inventa une nouvelle manière de présenter l’information : c’est ainsi qu’est né le premier wiki, dans un environnement professionnel.
Dès l’origine, un wiki est « un environnement collaboratif qui utilise le langage et la navigation hypertexte », comme l’internet. Le wiki constitue ainsi une ressource documentaire accessible en ligne.
Un wiki requiert la confiance mutuelle des participants, d’où la dimension collaborative de l’outil.

Principes du wiki

Le fonctionnement du wiki repose sur une communauté d’acteurs qui collaborent à un même projet.
Les personnes autorisées à créer ou modifier du contenu ont tous les mêmes droits de rédaction et de correction. Cette logique induit la disparition de la figure de l’auteur au profit de l’information elle-même, via une écriture collaborative et ouverte.
A partir de ce modèle, tous les cas de figures sont envisageables, du wiki totalement ouvert et autorisant n’importe quel visiteur anonyme à intervenir sur le contenu au wiki dont l’accès et l’usage sont limités à une communauté restreinte (wiki professionnel au sein d’un service, par exemple) en passant par le wiki semi ouvert où les contributeurs doivent au préalable s’enregistrer auprès de l’administrateur système.

Wikipédia / Citizendium

Il existe deux exemples très significatifs de ce que l’on peut faire à partir d’un même modèle de wiki :
- Wikipédia : créé en 2001 par Jimmy Wales et Larry Sanger, à partir d’un projet d’encyclopédie en ligne (Nupedia) par la suite abandonné, ce wiki est le plus connu et le plus utilisé dans le monde (avec plus de 100.000 articles dans les 21 langues les plus utilisées, Wikipédia existe dans plus de 100 langues différentes) ; le principe est celui d’une encyclopédie librement distribuée « que chacun peut améliorer ».
- Citizendium : créé en 2006 par Larry Sanger, devenu très critique vis-à-vis du modèle de Wikipédia. Encyclopédie expérimentale, Citizendium repose sur le « peer review » : les éditeurs, experts en leur domaine, sont chargés de contrôler le contenu proposé par les auteurs avant la mise en ligne.

Depuis la création des wikis, le nombre de plateformes de ce type a considérablement augmenté, à propos des sujets les plus variés :
- WikiÉduQuébec, outil pédagogique : http://www.wikieduquebec.net/index.php/Accueil
- Vikidia, une encyclopédie pour les enfants : http://fr.vikidia.org/index.php/Accueil
– Bibliopédia, le wiki des bibliothèques : http://www.bibliopedia.fr/
- Alphabib, sur l’accueil des personnes handicapées en bibliothèque : http://alphabib.bpi.fr/Accueil
- Star Wars Wiki fr : http://fr.starwars.wikia.com/wiki/Accueil
- Licensed to kill : http://www.jamesbondwiki.com/
- Wikra, roman écrit en ligne : http://wikira.bbclone.de/

Deux grandes catégories de wiki

Wiki pour soi et les autres

Le wiki, de manière générale, répond à de nombreux besoins et présente de grands avantages :
- veille coopérative d’information sur n’importe quel sujet,
- partage d’information et de savoir avec d’autres amateurs,
- diffusion rapide et simple de l’information auprès d’un large public,
- rassembler une communauté virtuelle autour d’un thème et favoriser les échanges…

Wiki professionnel

Le wiki professionnel obéit à des règles différentes de fonctionnement. Si le wiki classique crée la communauté autour de lui, le wiki professionnel, réservé à une entreprise ou un service, se construit à partir de la communauté préexistante et doit donc susciter l’intérêt et l’adhésion de ses membres. En outre, dans la plupart des cas l’information ne doit pas être diffusée mais partagée en interne. Parmi les avantages qu’il présente, on peut relever :
- outil pour une conduite collaborative de projet,
- outil de gestion des connaissances professionnelles : information collective facilement disponible,
- outil de création : rencontre d’idées, débat interne, découverte mutuelle de connaissances,
- outil de diffusion de la veille d’information professionnelle,
- outil pour constituer une documentation disponible, facile à trouver et à mettre à jour.

 
3. RSS

Un sigle !

A l’origine (1999), RSS signifiait Rich Site Summary, soit Résumé Riche de Site : pratiquement, cela consistait pour un internaute à se configurer un espace sur un site (en l’occurrence, le portail Netscape) dont les rubriques étaient mises à jour selon les modifications intervenues sur le site.
Depuis 2002, RSS signifie aussi Really Simple Syndication, soit Syndication Vraiment Simple (correspond au format RSS 2.0) et permet une syndication de contenu et donc un accès distant… reste à voir ce qu’est la syndication !
Syndication : sur internet, cela consiste à rendre une partie d’un site web disponible depuis d’autres sites web. Le format RSS est un des formats de syndications disponibles sur le web. La syndication peut prendre deux formes :
- soit le contenu d’un site est disponible sur un autre site (exemple : Le Monde Diplomatique propose un fil d’information qui permet d’afficher en temps réel sur une page web les derniers articles publiés sur son site,
- soit le contenu d’un site est rendu disponible au moyen d’un agrégateur, qui rassemble l’ensemble des syndications d’un internaute et lui permet de consulter l’ensemble des mises à jour de tous les sites dont il suit l’actualité.

Ce qu’est le RSS

Le RSS est un format d’échange de données (en langage XML) qui permet de délivrer des informations de format divers et de sources différentes. Les formats souvent proposés sur le web sont le RSS et  l’ATOM.
En tant que moyen de syndication, le RSS permet de récupérer du contenu lors de la mise à jour d’un site tout en étant libre de mettre en forme le contenu ainsi récupéré (soit au sein d’un logiciel dédié, soit pour l’afficher sur une page web). Le principe est simple : lors de la mise à jour d’un site, un fichier est généré en temps réel, contenant une description synthétique des nouveautés, et envoyé aux internautes qui ont syndiqué ce contenu.
Pratiquement, le RSS est un puissant outil de veille et de partage d’information : dès lors que l’internaute syndique une page web, il n’est plus nécessaire d’aller vérifier si des mises à jour ont eu lieu.

Le RSS n’est pas une newsletter

Si leur objectif est commun (informer les internautes inscrits des dernières nouveautés), la newsletter et le fil RSS ont des principes de fonctionnements très différents :
- Newsletter :
* bulletin d’information périodique envoyé par courrier électronique aux personnes inscrites,
* information souvent habillée en adéquation avec l’identité visuelle du producteur,
* fréquence souvent hebdomadaire, pouvant être quotidienne ou mensuelle,
* problèmes : risque de méls indésirables (liste de diffusion revendue à d’autres sites) et information diffusée de manière ponctuelle.

- fil RSS :
* information envoyée au fur et à mesure des mises à jour et nouveautés du site,
* la fréquence d’envoi est en temps réel,
* problème : information parfois partielle et sans mise en forme.

Comment trouver des fils RSS ?

En premier lieu, il faut définir son besoin d’information : de quoi ai-je besoin d’être informé en temps réel (le temps) ou de quoi ai-je besoin d’être informé sans avoir à faire de démarche (l’espace) ? Le besoin est donc, soit de nature temporelle (la bonne info au bon moment), soit de nature spatiale (ne pas pouvoir aller partout).
Lors des visites sur les sites et blogs pertinents, il faut vérifier la présence du fil RSS, que l’on reconnaît par un logo dans la barre de navigation ou dans le corps du site. Les logos utilisés sont toujours très reconnaissables, qu’il s’agisse des fils de syndication RSS ou ATOM.

Comment lire ses fils RSS ?

Pour lire des flux RSS et, donc au préalable syndiquer les pages choisies, il faut utiliser :
- soit un lecteur ou agrégateur de flux en ligne (Netvibes, Google Reader) ou local (RSS Owl, RSS Reader),
- les modules disponibles dans les versions récentes des navigateurs (Internet Explorer, Firefox, Opera).

Apports : une veille d’information…

Simple, efficace et rapide :
- simple car vous n’avez rien à faire : l’information vient à vous ;
- efficace : vous ne passez à côté d’aucune information par manque de temps ou de disponibilité ;
- rapide : la consultation du lecteur de fils ou de l’agrégateur permet de voir l’information globale disponible en un coup d’œil – un bon paramétrage permet en plus de la trier rapidement.

A jour : votre veille d’information est toujours à jour, la syndication permet d’avoir une relation constante aux sources que l’on a choisies – vous prenez connaissance de l’information sans délai.

Facile à partager : rien de plus simple que de rediriger une info vers un collègue (un simple lien que vous transmettez) ou de syndiquer un site web à un fil RSS.

Contraintes :

Être attentif à la pertinence de l’information : éviter le surplus d’informations (le bruit) ou se préparer à être en mesure de traiter le bruit… la sélection de ses fils et leur classification est une chose importante, surtout pour les débutants – ensuite, les experts se délecteront à gérer le bruit !
Et être régulier quant à son traitement : une information qui se conserve est à traiter différemment d’une information ponctuelle qui se périme et doit donc être « consommée » et utilisée rapidement ;

Pourquoi faire ?

Recueillir l’information : récupérer l’actualité ou les informations fournies par des sites web, en temps réel et sans avoir à consulter l’ensemble des sites nécessaires à la veille d’information ; en d’autres termes, pour suivre l’actualité d’un site et se tenir informé ;
Partager : la syndication RSS permet d’afficher sur son site une information fournie ailleurs et sans avoir à la rechercher ou la reproduire ; ce qui permet à terme de créer des univers de fils thématiques (professionnels ou personnels, associatifs…) ;
Faire connaître : le producteur d’information diffuse, grâce aux fils RSS, les informations de son site en temps réel à une communauté qui sera d’autant plus importante que l’information produite sera simple à trouver.


CONCLUSION

Les clés d’une bonne intégration :

Valoriser le changement : percevoir la nouveauté comme une chance à saisir et non comme un fléau à subir ! L’innovation n’est rien en soi mais devient toujours ce que l’on en fait ;

Se valoriser car la nouveauté, en l’occurrence technologique et méthodologique est une occasion de revaloriser notre métier, mais aussi nous-mêmes (nouveaux modes de communication, de diffusion, d’information et d’échange) ;

Participer : ce qui rejoint le premier point : ne pas subir mais se voir comme un acteur ayant prise sur les nouveaux outils et choisissant la manière de les utiliser – pour ne pas être utilisé par eux !

Pratiquer : pratiquer pour agir mais aussi pour s’habituer, comprendre et finalement maîtriser !

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Au-delà des wiki et des fils RSS, d’autres outils 2.0 présentent un intérêt évident :
- les réseaux sociaux (Facebook par exemple) : contact plus direct et informel avec les internautes et réactivité accrue,
- les blogs : transmission et valorisation de l’information + participation facilitée des internautes,
- outils de folksonomy : les internautes et/ou usagers des catalogues taguent les document (en parallèle à l’indexation proposée par les bibliothécaires) + possibilité de proposer une navigation par nuage de mots,
- plateformes de partage photo ou vidéo : accessibilité et visibilité des contenus produits et/ou valorisés par les bibliothèques + facilité technique de mise en ligne (plus besoin de serveurs et de la bienveillance des services informatiques),
- outil de lecture performative : aménager les espaces facilitant la réaction, le commentaire, l’évaluation, la prescription,

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Bibliographie indicative

Outils web 2.0 en bibliothèque [Texte imprimé] : manuel pratique / dirigé par Franck Queyraud et Jacques Sauteron

Tout sur le Web 2.0 [Texte imprimé] / Capucine Cousin

Du Web 2.0 au Web 3.0 [Texte imprimé] : les nouveaux services Internet / [Jean-Noël Anderruthy]

Web 2.0 et au-delà [Texte imprimé] : nouveaux internautes, du surfeur à l'acteur / David Fayon ; préface de Pierre Kosciusko-Morizet ; postface de Guy Pujolle

Web 2.0 [Texte imprimé] : les internautes au pouvoir : blogs, réseaux sociaux, partage de vidéos, mashups / Jean-François Gervais,...
 
Web 2.0 [Texte imprimé] : (r)évolutions et nouveaux services d'Internet / [Jean-Noël Anderruthy]